Le trail des templiers, récit compte rendu de course !

Comment j’ai appréhendé la course :

Trail Templier avant le départ

Quand j’ai préparé ma saison, je m’étais fixé plusieurs objectifs: terminer l’ensemble de mes courses, être finisher dans le jargon du coureur et réaliser une course d’exception.

Le festival des templiers en est une, et partir sur un tel challenge mérite d’être partagé. Ainsi,J’ai soumis l’idée aux membres de mon club, qui pour certains, ont tout de suite adhéré. Le projet était lancé !

Après plusieurs réunions afin de mettre en pratique la logistique, l’organisation du séjour ainsi qu’un plan de préparation afin d’être prêt le jour j, pour cette formidable course, je décidai de m’engager sur le grand Trail des Templiers (77km /+3550mD+), considérée comme la plus belle épreuve parmi toutes celles proposées durant le week-end 20-23/10 (14 au total!).

Durant l’année, je suis devenu l’un des Ambassadeurs de la marque Altra et je continuais de tester sur cette épreuve la lone peak 3. Comment cette paire aux caractéristiques bien à elle (zéro drop/toe box foot shape- emplacement plus large à l’avant permettant aux orteils un positionnement naturel et plus stable) allait elle se comporter sur ce trail très technique.

La Course :

Départ des templiers

Le dimanche 23/10, 6h du matin, 10 degrés, temps brumeux…un temps idéal pour courir, loin des -2° du vendredi lors de l’endurance trail. Je suis nerveux, excité, impatient de lâcher les chevaux après toute cette charge d’entrainement physique et mental. Je pense être prêt, en tout cas j’ai tout fais pour ! Sac préparé (Salomon s-lab 12l) avec les flasks/alim/tenue supplémentaire/manchons, bâtons tsl (durant une trentaine de kilomètres)…, frontale chargée (klamp), tenue prête et ma paire d’Altra dans les startings-blocs. La logistique est prête aussi avec une assistance de mes partenaires de club à différents points stratégiques sur le parcours ! 

Era, en musique, donne le ton et le coup de pétard lâche plus de 2500 trailers dans la nuit noire, seulement éclairée par ce magnifique serpent de lumière de frontales, prêt à en découdre sur le causse noir. Les stars (X thévenard et consorts) sont déjà loin quand on attaque la première difficulté, 2,5 km avec +400 m de dénivelé  qui annoncent la couleur. Trouver son rythme, sa cadence en sachant que c’est une course très exigeante avec de multiples difficultés.

J’avais scindé en plusieurs parties mon plan de course  correspondants aux  multiples difficultés de la journée. Il fallait surtout pas s’enflammer et arriver assez frais au km 47 (pierrefiche). Après cette première montée où je marche, j’attaque un plateau large d’une dizaine de km où le jour pointe le bout de son nez. On descend où il m’est difficile de doubler, puis on traverse plusieurs fermes jusqu’au premier ravito de peyreleau (km 23).

montée trail des templiers

Je refais le plein dans une ambiance digne d’une arrivée du tour de France. Quel Kiff !!! Concernant mes lone peak 3, elles se comportent normalement sur un terrain technique sans plus. je m’y sens très à l’aise et en sécurité…pour l’instant, je suis dans la gestion. Je m’alimente, consomme mes boissons isotoniques (hydrénergy h4), prend une petite compote.

j’attaque la seconde difficulté du jour qui va m’amener vers st andré de vézines (33km) où les falaises nous obligent à être vigilant, où doubler est quasiment impossible durant cette montée.

Les sensations sont bonnes (je lâche mes batons) et je me sens pousser des ailes. Je suis à l’aise en descente, qui plus est technique, où mes Altra font merveille et ça se confirme. Je ronge mon frein derrière plusieurs trailers moins à l’aise en descente et où doubler est difficile. Je file vers la roque sainte marguerite (42 km)avec le sentiment d’avoir bien géré cette première partie de course. Je suis confiant quant à mon objectif initial (être finisher et l’être si c’est le cas en – de 13h).

A ce point d’eau je retrouve mes partenaires et amis de mon club (trailer s du glazig) et quel plaisir de les voir, de partager ce moment avec eux, d’être réconforter et de canaliser mon énergie.

Je change de tee-shirt,de chaussettes et je me prépare psychologiquement à affronter ces 30 derniers kilomètres, considérés d’un tout autre accabit (plus de 2000m de dénivelé encore à avaler !!).

On quitte les jolies ruelles de la Roque sainte marguerite pour remonter vers le Larzac et affronter la montée vers Pierrefiche (3 km et +300 m de deniv.). Je monte au petit trot en fixant les talons du concurrent placé devant moi. Je ne relève jamais la tête, une façon de rester concentré. J’ aperçois seulement les premiers concurrents qui souffrent, et qui font demi-tour dès le début de l’ascension. 

Arrivé au ravitaillement, je fais une vraie pause. En effet, le prochain n’est prévu que 18 km plus tard. Cela peut rapidement  se transformer en calvaire. Je prends du salé, prend une soupe, du pain… Il ne manque de rien et je sais, par expérience, que ce temps plus ou moins long (15 min) à recharger les batteries, m’aidera pour la suite de l’épreuve !

Je récupère  un de mes collègues de club et on fait une partie de course ensemble. On est à l’aise sur les barrières horaires, ce qui enlève une part de stress accentuée par une fatigue bien présente après plusieurs heures de courses.

L’euphorie se confirme sur ces 20 prochains kilomètres qui m’amène jusqu’à massebiau (km65) ou je monte à mon allure sans crampes, sans pauses et durant les descentes c’est la plénitude totale. je vole, double beaucoup de concurrents, où je prends du plaisir à chaque passage technique ou autre paysages sublimes que je découvre (au passage je perds mon collègue de club que je retrouverai à l ‘arrivée).

Mes lone peak 3 sont terribles. L’accroche est mis à rude épreuve et réponds parfaitement à mes attentes. mes pieds respirent et trouvent une position parfaite à chaque impact (au final pas de frottement et aucune ampoule à l’arrivée…c’est exceptionnel me concernant). J’ai eu l’esprit tranquille durant toute la course. l’adhérence y est top, les pieds se positionnent parfaitement bien à l’intérieur des chaussures.

Les deux dernières difficultés me font prendre conscience que je participe à une course mythique et ultra sélective (plusieurs centaines d’abandons chaque année). La cade et le pouncho d’agast.

Deux murs affranchissables pour la plupart des randonneurs du dimanche mais pas pour des trailers avertis. Un gros mental, une bonne gestion physique, alimentaire et bien s’hydrater m’avait-on conseillé. Ayant bien suivi tous ces conseils avisés de multiples participants durant la course, j ‘ai pû affronter ces 2  »cols » avec ténacité. Ce fût infernal avec des parties d’escalade avec le vide derriere soi. au bout de ces 2 grosses difficultés, le passage dans la grotte du hibou qui vous permet de souffler avant de dévaler la dernière descente vers la ligne d’arrivée et de passer enfin sous l’arche en bois synonyme de victoire pour moi, et très longtemps imaginé.

grotte du hibou

Je termine ce formidable challenge en moins de 13h (12h58) 920/2500 (+500 places de gagné sur les 30 derniers km), avec le sentiment d’avoir réaliser un truc énorme dans un endroit grandiose et en l’ayant effectué et partagé avec mes partenaires de club a renforcé nos liens. 

Altra trail des templiers

Pour 2017, et bien la première course que j’ai coché sur mon calendrier, vous savez quoi….c’est le Grand Trail des Templiers.

Remerciement à mes compagnons de route des  » #trailersduglazig (Christophe,Jean-Michel,Vincent, Didier,yohan, eric, William et David.), ainsi que mes partenaires: #altra, #maisondurunning, #spong, #unitiisland, #thyo, #TSL, #klamp, #affysport #hydrenergyh4.

Gaël Blanchard.

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